Un centre équestre d’Aubel cherche des familles pour chouchouter ses chevaux retraités
Les Écuries des Coudriers, à Aubel, sont à la recherche de familles et d’espaces pour accueillir des chevaux arrivés à l’âge de la retraite.
- Publié le 21-04-2024 à 17h30
Ils se nomment Batida, Nicodème, Mani, Tibet et Craquotte. Eux, ce sont les chevaux retraités des Écuries des Coudriers, à Aubel (Messitert). Le centre équestre recherche, pour eux, un espace, une famille, "de bonnes personnes" pour leur permettre une "fin de vie heureuse". Patricia et Marc Rousseau-Kindermans y accordent autant d’importance qu’aux stages, aux initiations, aux apprentissages divers…
"Ils ne sont ni à vendre, ni à donner. Nous sommes propriétaires de ces chevaux, mais on souhaite les confier à des personnes de confiance qui cherchent un cheval pour tenir compagnie à un autre cheval à la retraire. Ou qui ont une prairie et souhaiteraient accueillir un petit vieux… Cela fait 20 ans qu’on existe, on garde nos vieux. Nous en avons quatre ou cinq à la retraite, et trois ou quatre qui vont y arriver. On s’est engagé à les garder jusqu’au bout (tout le monde trouve cette philosophie géniale, car un cheval ce n’est pas un outil dont on se débarrasse quand on ne peut plus s’en servir), mais on commence à manquer de place et de moyens", explique Patricia Kindermans, qui dispose de près de 70 chevaux.
Le centre équestre aubelois tisse une vraie relation avec ses chevaux. Le respect et l’attention portée à l’animal sont permanents. Chez eux, un cheval n’est "utilisé" que 5 ou 6 heures par semaine maximum, car "on ne veut pas qu’ils deviennent des machines". "On en a à la retraite depuis 5 ou 6 ans, comme Batida qui fut retraitée à 12 ou 13 ans… ce qui est relativement jeune. C’est eux qui décident du moment, car nous en avons d’autres qui ont 20 ans et qui continuent à travailler. Mais on les tient à l’œil et on voit si leur physique suit. Ceux qui commencent à fatiguer, on le voit assez vite. Ils nous le disent. Ils n’avancent plus au même rythme, ils n’ont plus le cœur à l’ouvrage ou développent des signes d’inconfort. Ils montrent qu’ils s’éteignent petit à petit, en faisant demi-tour lorsqu’on arrive en prairie ou par l’apparition de petits soucis physiques. Ils font alors, en préretraite, des initiations ou de l’hippothérapie avec des personnes porteuses d’un handicap."
Au terme de leur vie, les chevaux "partent de leur belle mort" ou sont euthanasiés lorsque la santé fait cruellement défaut, "mais c’est toujours une décision hypercompliquée qu’on prend avec mon mari et le vétérinaire".
"Parce qu’on les aime…"
En attendant, les Coudriers se démènent pour leur offrir une retraite paisible. "Il ne faut pas les cloîtrer dans un box. L’idéal, pour eux, c’est une prairie avec un petit abri et un copain (le cheval n’est pas fait pour vivre seul). Une surveillance quotidienne (eau et à manger dans la prairie), le vaccin et le vermifuge une fois par an. On ne veut pas qu’ils soient enfermés, je veux qu’on les respecte, qu’on les aime et qu’on se soucie de leur bien-être. Et les gens doivent accepter qu’on passe de temps en temps jeter un œil, car on continue de s’inquiéter pour eux. Et si jamais une grosse décision de santé s’impose, ou si la situation des accueillants change, on intervient. On reste là pour eux, car tout ce qui est vivant doit être respecté (c’est cette démarche qu’on essaye d’enseigner aux enfants)."
Si vous remplissez ces petites conditions bien légitimes, n’hésitez pas à contacter les Coudriers. Batida, Nicodème, Mani, Tibet et Craquotte vous le rendront…
0472 64 90 84 ; www.ecuriesdescoudriers.be